Samedi 16 août – Blangy-Le-Château

Le programme

L’église Notre-Dame de Blangy-le-Château

Une première église a été construite au même endroit au XIe siècle. Elle est reconstruite entre 1450 et 1500. La tour et le chœur datent de la fin du XVe siècle ou commencement du XVIe siècle. Au début du XVIIIe siècle,  la nef est restaurée.

Dans La Statistique Monumentale de 1842 Arcisse de Caumont décrit ainsi la tour :

« La tour, assez élevée, est partagée dans sa hauteur en deux étages. Les murs sont en pierre de grand appareil. Deux larges contreforts buttent chacune des faces. Le rez-de chaussée est percé de deux portes latérales, l’une au nord, l’autre au midi ; ce qui fait de la base de la tour un porche fermé, qui précède la porte de la nef. L’étage intermédiaire est éclairé, sur chaque face, de très petites ouvertures cintrées. Les quatre fenêtres de l’étage supérieur sont partagées par un meneau avec traceries flamboyantes : ce sont des ogives. Le tout est couronné par une pyramide à double épi, en ardoises ».

Le chœur est terminé par un chevet droit percé d’une magnifique fenêtre partagée en trois baies, à compartiments flamboyants. Une belle verrière de la fin du XVe siècle ou début du XVIe siècle, représentant, dans les deux tiers environ de sa hauteur, l’arbre de Jessé est classée. Elle fut privée de sa partie inférieure, probablement au début du XVIIIe siècle, lors de la mise en place des statues de la Nativité du maître-autel.

Ce très beau groupe formant retable représente la Vierge et saint Joseph en contemplation devant l’Enfant Jésus. Les statues de ce groupe sont attribuées au maître ébéniste Gilles de Brasnu, qui, selon Arcisse de Caumont, les auraient réalisées en 1708, à l’occasion de la réfection de la nef.

De chaque côté de l’autel une statue polychrome en stuc surmonte les portes de la sacristie. Elles ont dues, probablement, au ciseau du même artiste Brasnu. L’une représente saint Martin en costume épiscopal. Elle perpétue le culte de ce saint à Blangy rappelant que l’église carolingienne du haut du bourg lui était dédiée. Quant à celle de saint Sébastien, elle atteste la fondation d’une confrérie de charité en 1435, dont les 14 torchères ornent les stalles du chœur.