Trouver les églises
L’église de Bissières se trouve dans la commune historique de Bissières. Ne pas aller à Mery-Bissières-en-Auge, commune nouvelle.
Il en va de même pour l’église de Corbon. Elle se trouve sur la commune historique de Corbon. Ne pas aller à Notre-Dame d’Estrées-Corbon, commune nouvelle.
Le programme
Église Sainte-Croix de Bissières
1 – Le retable
Il est composé de trois panneau (huiles sur toiles). Le panneau central représente une Déploration Sur les deux panneaux latéraux, figurent saint Côme et saint Damien, portant la palme du martyre. Ces jumeaux, nés en Syrie sous occupation romaine soignaient les populations pauvres locales. Convertis, ils furent martyrisés en 303.
2 – Le tabernacle
Le tabernacle est richement décoré de motifs rocaille. L’exposition imite le baldaquin de Notre-Dame de la Gloriette à Caen.
L’Agneau et les sept sceaux de l’Apocalypse. C’est une référence à l’Agneau mystique de l’Apocalypse, seul capable d’ouvrir le Livre aux Sept Sceaux qui contient le destin de l’humanité (Ap. 5, 1-5).
3 – La donation du scapulaire à saint Simon Stock
Qu’est-ce qu’un scapulaire? Le mot vient du latin SCAPULA épaule). A l’origine, le scapulaire était une simple tenue de travail. Paysans allant travailler aux champs, forgerons s’apprêtant à travailler le fer et le feu. Ce sont deux grands pans de tissus mis par-dessus les épaules, couvrant l’avant et l’arrière du corps, pour éviter de salir, brûler ou déchirer les vêtements.
Le scapulaire, objet de dévotion, est un tout autre objet, qui n’a de commun avec le précédent que le fait d’être passé autour du cou. Il est représenté sur le tableau de Bissières, donné par la Vierge à saint Simon Stock en extase. La dévotion au scapulaire a été propagée par l’ordre contemplatif du Carmel.
Au XIIIe siècle, en Angleterre. Simon Stock est prieur général des Carmes. Ces ermites, de retour de Terre Sainte, ont du mal à être reconnus comme ordre monastique au même titre que les dominicains et les franciscains, en pleine expansion. C’est alors que La Vierge Marie apparaît à Simon Stock. Elle lui remet un scapulaire qui devient un signe de protection et de salut avec ces mots : « Voici le signe du salut. Quiconque mourra revêtu de ce scapulaire sera sauvé. »
Ce scapulaire est constitué de deux petites images de la Vierge reliées par un cordonnet passé autour du cou. Le fidèle se consacre ainsi à la Vierge.
La donation du scapulaire à saint Simon stock est une scène rarement représentée. Nous en avons un autre exemple non loin de Bissières, à l’église de Formentin, sur le volet gauche du retable du maitre autel. On reconnait la forme caractéristique du scapulaire de dévotion.
Eglise Saint-Martin de Corbon
1 – Le retable
Retable tripartite en bois. Au centre, Christ sur la montagne, début XIXe. Les ailes du retable sont surmontées de frontons coupés.
2 – Le tabernacle
Le tabernacle pavillon, avec ses ailerons, est orné de colonnettes torses, d’un ciboire et de deux statuettes d’évangélistes. Il date du XVIIe siècle. Hélas, le tout a été recouvert de peinture marron au XIXe siècle. A l’origine, le tabernacle, comme le retable, étaient probablement peint en couleurs pastels, rehaussées de dorures, comme on peut le voir sur quasiment tous les retables du Pays d’Auge. (comparer avec le retable de Bissières, ci-dessus, qui a échappé au badigeonnage). L’église et son association de protection attendent le mécène qui permettra de restituer la beauté de l’ensemble du retable de Saint-Martin de Corbon.
3 – Autres éléments remarquables
Les travaux actuels dans l’église ne permettent pas l’exposition de ce tableau, qui a été récemment restauré. Voir ici le récit de la restauration du tableau.
ALLIANCE POUR LE PATRIMOINE DES ÉGLISES EN PAYS D'AUGE 