Mardi 22 juillet – Douville-en-Auge / Cresseveuille

Douville, église Notre-Dame

Voici ce que dit Arcisse de Caumont de l’église de Douville :

« L’église de Douville, située à peu de distance de la roule d’Annebault à Dives, appartient à deux époques distinctes. La nef est romane et remonte au XIIe. siècle.
Le portail, flanqué de deux contreforts plats, offre une porte en plein-cintre, entourée d’un gros tore. Au nord, il n’existe plus qu’un seul contrefort primitif. On remarque, de ce côté, une petite fenêtre romane qui a été bouchée. Toutes les fenêtres qui éclairent la nef ont été percées au XVIIIe. siècle. La voûte de la nef est en lambris.
Le choeur, moins ancien que la nef, a été élevé dans les premières années du XIIIe. siècle.
(…)Le choeur est terminé par un chevet droit, en grande partie masqué par une sacristie moderne. Il est voûté en arête avec arceaux toriques et arcs-doubleaux retombant sur de gracieuses colonnettes dont les fûts ont été maladroitement coupés pour appliquer un lambris contre le mur. L’arc triomphal est de la même époque.
Une tour carrée massive, construite en maçonnerie, s’élève au midi entre choeur et nef. Cette tour, flanquée sur l’un de ses angles d’un contrefort et sur l’autre d’une tourelle renfermant l’escalier, supporte un clocher surmonté d’une pyramide en ardoise qui date du XVIe siècle.
La croix du cimetière, en pierre, est très-remarquable. Elle remonte au XVII. siècle.
Sur l’une des faces est représenté le Christ, nimbé ; ses bras sont ouverts et ses pieds croisés. Sur l’autre face on voit la statue de la Sainte Vierge, dont la tête est surmontée d’un diadème. La Mère du Sauveur est représentée avec un petit corsage, comme on en voit à toutes les statues de cette époque. Le chapiteau qui termine le fut de la croix représente une couronne ducale ».

Le retable (XVIIIe siècle) tableau central : La Naissance de la Vierge

Héraldique ecclésiastique : une des deux portes peintes de la sacristie

Les principaux symboles chrétiens sont représentés sur cette porte : le blé et la vigne, pour le corps et le sang du Christ, le livre aux sept sceaux de l’Apocalypse, les Dix Commandements, la lampe de sanctuaire, symbole de la présence réelle du Christ. La croix à trois traverses, également appelée croix pontificale, ainsi que la tiare à trois couronne sont le symbole de l’autorité du Pape.

La croix hosannière du XVIe (classée MH)

Verso de la croix hosannière : la Vierge Marie

Cresseveuille, église de l’Assomption de Notre-Dame

Voici ce qu’Arcisse de Caumont dit de l’église de Cresseveuille :

« Cresseveuille est situé dans une vallée d’une fraîcheur remarquable, arrosée par une petite rivière aux eaux limpides qui reçoit le tribut de plusieurs ruisseaux. L’église elle-même est bâtie sur une petite éminence au bord de la rivière et, près du chevet, un ruisseau tombe en cascade dans le lavoir de la commune.
La nef se compose de trois travées; c’est la partie la plus ancienne ; du côté du nord, le mur surplombe très-sensiblement, mais il a conservé son caractère : il est très-épais, composé de silex aux formes bizarres, que l’on a rangés le plus régulièrement possible dans un bain de mortier. Deux fenêtres correspondant à la 2°. et à la 3°. travée offrent des lancettes très étroites, ébrasées à l’intérieur; elles me paraissent, comme le mur lui-même, annoncer le commencement du XIIIe. siècle. La corniche, que je crois du même temps, a la forme d’un quart de rond.
(…- Le mur méridional a été percé de fenêtres arrondies, qui peuvent dater du siècle dernier ; quelques reprises y ont été faites et les contreforts réparés. Le corps de la muraille me paraît néanmoins de la même époque que le côté nord. »

Saint Roch, l’ange et le chien (XVIIIe siècle?)

Saint Roch est très présent dans les églises du Pays d’Auge. Il était invoqué pour les épidémies de peste. Il esst toujours représenté montrant le bubon de la peste sur sa jambe, et accompagné de son chien qui lui apporte du pain, ainsi que de son ange protecteur.

Rare représentation de La Trinité, huile sur toile

Le mystère de la Trinité, dogme fondateur de la religion catholique, est le plus souvent représenté de façon abstraite, sous forme d’un triangle. Il en existe cependant des représentations figurées, en Pays d’Auge. Retrouvez-les dans la Lettre 18 de l’APEPA.

Sur la photo, une curiosité : les bandes de couleurs bleu, blanc, rouge, sous le tableau. Elles font le tour de l’église, à l’instar des litres funéraires de l »Ancien Régime. Ce sont en quelque sorte des « litres révolutionnaires »!

Panneau du XVIe siècle retrouvé dans le clocher

On distingue La Crucifixion, La Descente de Croix et La Résurrection. A droite, le Christ se tient devant un monstre à la gueule grande ouverte dans laquelle on distingue un petit personnage. S’agirait-il d’une Descente aux Limbes?

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