Circuit de samedi 13 août 2022 : Repentigny/ Beuvron-en-Auge

Samedi 16 août, le circuit commencera à l’église de Repentigny à 14h30. Nous y verrons le plus ancien retable du Pays d’Auge, avec les merveilleuses scènes de la vie de saint-Martin peintes sur les ailes du retable. Les ailes se referment, et surprise, voici d’autres scènes, en grisaille cette fois-ci! A Beuvron, très beau retable du XVIIIe siècle, avec un tableau représentant l’Assomption de la Vierge Marie. Vitraux fort intéressants, signés Louis Barillet et datant de 1934. On y retrouve l’éminente figure de Dominique George, abbé réformateur du Val Richer au XVIIe siècle.

Repentigny

« L’église Saint Martin de Repentigny construite au XIIème siècle est composée d’une nef unique prolongée par un chœur en retrait à chevet plat et dépourvue d’un transept et d’un déambulatoire. Elle a perdu son homogénéité architecturale au cours de réaménagements successifs notamment avec la construction au XVIe siècle d’une chapelle seigneuriale sans doute pour la famille Dauvet transformée par la suite en sacristie. Ces travaux (ouvertures probablement agrandies, porte ancienne murée) étaient destinés à assurer la pérennité du bâtiment, à adapter l’espace aux besoins du clergé, aux fidèles et à l’économie. Des travaux qui n’ont pas modifié l’aspect général de l’église.

Alors que l’architecture civile a longtemps privilégié le pan de bois, l’édifice est en pierre. De qualité médiocre, cette pierre calcaire n’était pas adaptée à un travail régulier. Elle a été posée en moellons grossièrement taillés. Avant le XIXe siècle, aucun édifice religieux de Cambremer n’est bâti en pierre de taille, celle-ci se limitant aux contreforts, à quelques encadrements de baies ou chaînages d’angle. Le bois, de chêne ou de châtaignier, est très employé pour les charpentes et le clocher, il est le matériau privilégié de recouvrement des charpentes, masquée par une fausse voûte lambrissée à l’origine en merrain blanchie à la chaux comme les murs.

Pendant le Moyen-Âge, on plaçait des croix de pierre ou de métal au sommet des édifices religieux et au sommet des clochers de bois recouvert d’ardoise ou de plomb. Les croix de fer étaient surmontées d’un coq ou d’une simple girouette. Il existe un petit nombre de ces croix anciennes, renversées souvent par la foudre ou détruite par le temps ou la main de l’homme. Elles étaient, la plupart, d’un riche dessin, dorées et de grande dimension. Leur embase se composait soit d’une boule, soit d’une bague où figurait souvent un dragon, symbole du démon ou encore d’une couronne de feuillage. Des reliques étaient habituellement déposées dans la boule qui leur servait de base, ou dans le coq qui les surmontaient. La croix de pierre est toujours présente, par contre, la toiture de l’église et du clocher a été restaurée. »

Extrait du site des « Amis du patrimoine de Repentigny »

Le retable du maitre-autel
Détail du volet gauche
Saint Michel, chef de l’armée des anges
L’autel de la Vierge et son très bel antependium

Beuvron-en-Auge

« Le mobilier et le décor intérieur ont été remaniés à la fin du XIXe s. et au XXe siècle. Les vitraux historiés, ainsi que l’orgue, ont été installés en 1924.

Plusieurs éléments anciens ont été cependant conservés. Le plus remarquable est le maître-autel du XVIIIe s., classé monument historique en 1974, et qui peut être rattaché à d’autres autels et retables augerons d’époque Louis XV comme à La Roque-Baignard. Il est orné aux angles de coquilles et, au centre, d’un vaste motif rocaille. Les gradins sont également décorés de coquilles et de rameaux. Le tabernacle, très beau, a une porte décorée d’un agneau couché sur une croix ; de chaque côté, de vastes ailerons enserrent des glaces destinées à protéger des reliquaires disparus. L’exposition du Saint-Sacrement est une gracieuse superposition d’éléments de coquilles déchiquetées qui supportent une croix ; une belle Assomption rappelle l’ancien retable dont aucun élément n’a survécu.

Plusieurs autres éléments de mobilier ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1975 et 1976. On peut citer une statue de Vierge à l’Enfant en bois du XVIIsiècle ainsi que des fonts baptismaux en pierre. La chaire, de style Louis XVI, serait l’œuvre du sculpteur lexovien Lemainier. La cuve est ornée des Évangélistes, le dossier d’une représentation du Bon Pasteur ; l’abat-voix est couronné par un ange du Jugement dernier.

Les retables latéraux seraient contemporains du maître-autel. Leurs toiles d’origine ont été remplacées par des toiles plus petites représentant l’Immaculée Conception et la Sainte-Famille. L’un de ces autels est dédié aux Saints-Anges. Son origine est sans doute liée à l’essor de la confrérie des Saints Anges Gardiens, fondée par le curé de Beuvron Perrier et confirmée en 1697, qui organisait une importante procession le 4edimanche de septembre. »

Extrait du site de la Fondation Sauvegarde de l’Art Français

L’Assomption de la Vierge, tableau du maitre-autel, XVIIIe siècle
Détail de boiserie du maitre-autel

Vitrail relatant la création en 1685 de la Confrérie des Saints-Anges, avec le concours de Dominique Georges, abbé du Val Richer (personnage à gauche). Tous les vitraux de l’église sont signés Louis Barillet et datent de 1924.

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