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Perchée au dessus de l’ancienne voie romaine (l’actuelle D16), Notre Dame d’Estrées n’est pas difficile à trouver. Du haut de sa butte, elle jouit d’un beau panorama sur les marais du Carrefour Saint-Jean.
Cette église revient de loin : c’est par la volonté du maire de Notre-Dame-d’Estrées-Corbon, Jacques Talbot, l’implication de la commune avec l’aide de l’Etat et du Conseil Général du Calvados, des spécialistes du patrimoine, et en premier lieu M. Lescroart, des mécènes, des paroissiens et de tous les amoureux du patrimoine des églises, à commencer par l’association de sauvegarde de l’église, qu’elle a été sauvée des dégradations menant inexorablement à la destruction. Voir ici le message de Jacques Talbot lorsque les travaux ont été terminés.
L’association a publié une superbe brochure, disponible dans l’église. Tout y est décrit! Nous mettrons en ligne prochainement, ici même, le pdf de cette brochure.
Voyons en attendant ce qu’en dit Arcisse de Caumont :
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados (1846-1867) :
« L’église Notre-Dame d’Estrées est bâtie sur un monticule, au pied d’une colline très élevée, du sommet de laquelle l’oeil découvre un immense panorama.
Le portail occidental est masqué par une tour massive en pierre, restée inachevée, qui était destinée à recevoir une haute pyramide. Cette tour, construite vers la fin du XVIe siècle ou dans les premières années du XVIe, est flanquée de contreforts sur les angles et couronnée d’un dôme quadrangulaire en ardoise, percé, sur chaque face, d’une grande lucarne et surmonté d’une lanterne. Au nord, s’élève une jolie tourelle qui renferme l’escalier de la tour. Une porte à linteau, décorée d’une ogive en accolade, s’ouvre sur la face principale de la tour. Cette porte est surmontée d’une large fenêtre ogivale, qui servait à éclairer la tribune placée au-dessus du rez-de-chaussée. La tour communiquait avec la nef par une grande arcade datant de la dernière période ogivale. »
L’église comporte une nef de trois travées, et un choeur de trois travées également. Le choeur, qui date du XIIIe siècle, est plus élevé et plus important que la nef. C’est une exception au modèle courant en Pays d’Auge, où le choeur est en retrait par rapport à la nef.

On entre dans l’église par la tour clocher occidentale.

Vues d’ensemble de la nef
Notre Dame d’Estrées a bénéficié d’une splendide restauration dont on aura un aperçu par les vues de la nef ci-dessous :


Le retable
Le retable est le cœur de l’église, par sa fonction et son emplacement. Ces retables sont apparus en Pays d’Auge après le Concile de Trente, qui préconisait de mettre en valeur les images de Dieu, de la Vierge, du Christ et des saints, en réaction contre la rigueur iconoclaste protestante.
Nous remercions Les Chemins d’Art Sacré en Pays d’Auge et l’Association Le Pays d’Auge qui mettaient à disposition du public des fiches contenant des informations fort intéressantes et instructives sur les églises du Pays d’Auge. Certains d’entre vous en possèdent peut-être encore. Voici le croquis d’un retable, proposé sur la fiche intitulée « Lecture d’un Autel Retable » :

Voir ici la légende du croquis




