Vieux-Pont-en-Auge, église Saint-Aubin

Coordonnées GPS : 49.0398104,0.0389121

Comment entrer les coordonnées GPS dans un portable ou une tablette

Trouver Vieux-Pont en Auge (Carte Géoportail)

Carte Géoportail, détail
Portail ouest et façade sud (photo Michel Sady)

L’église est sous le vocable de Saint-Aubin, évêque d’Angers, au VIe siècle.

Elle domine le panorama de la vallée de l’Oudon. Elle date du Xe ou du début du XIe siècle et est inscrite aux Monuments Historiques depuis 1862. C’est l’une des plus anciennes églises actuellement conservées de Normandie, avec sa tour clocher latérale .

La tour clocher romane
Trace d’ouverture romane côté nord du choeur

Outre la tour, les modillons et des traces de fenêtres qui signent incontestablement l’époque romane, l’église présente deux rares exemples de techniques de construction plus anciennes encore :

« Cette église présente un des exemples, si rares aujourd’hui, de cette maçonnerie en petit appareil avec chaînes de briques qui était partout en usage sous la domination romaine. (…) Trois assises de briques forment les cordons horizontaux placés de distance en distance, dans la maçonnerie de petit appareil ; ces briques ont environ 15 pouces de longueur et sont séparées par une couche de mortier aussi épaisse que la brique elle-même. »

  • Autre témoin de l’antiquité de l’église : le gable de la façade occidentale et celui de la façade orientale présentent chacun une incrustation d’appareil en filet, ou opus reticulatum.
L’opus reticulatum sur le gable de la façade occidentale en 1856

En longeant le mur gouttereau sud, on trouve une inscription destinée à rappeler la date anniversaire de la mort du patron, ou du maître d’oeuvre. Il s’agit d’une plaque calcaire, dans le parement extérieur, à l’angle du choeur et du clocher.

L’inscription précise que Ranoldus, celui qui a fait (ou fait faire) l’église, est de la race des Francs…

L’intérieur

Le maitre-autel et son retable : La référence en matière de description de retables en Pays d’Auge est l’ouvrage d’Eliane Pellerin, Retables en Pays d’Auge, Cully, OREP éditions, 2007, 111p.

Le maitre-autel (photo : Claude Leroy, extrait de Retables en Pays d’Auge)


Voici ce que dit Eliane Pellerin du retable de Saint-Aubin de Vieux-Pont-en-Auge :

« Le retable simple, à larges ailerons, classique, en bois peint et doré, date du XVIIIe siècle. Deux colonnes corinthiennes, cannelées et rudentées, supportent une corniche droite à denticules dorés et encadrent une huile sur toile représentant un miracle de Saint Aubin ressuscitant un enfant. Evêque d’Angers au VIe siècle, Saint Aubin était invoqué pour la guérison des enfants chétifs. (…) Le retable d’a pas d’ailes mais des ailerons volumineux et décoratifs caractéristiques de certains retables du Pays d’Auge. Ils déploient leurs volutes de feuilles d’acanthe sur les côtés, au-dessus des portes de la sacristie. Le devant de l’autel à colonnettes présente une peinture du XIXe siècle du Christ et des Apôtres sur fond d’or. »

Détail des boiseries du retable : volute à feuille d’acanthe décorant chaque aileron du retable, colonne cannelée et rudentée (incrustations d’épis de blé, symboles eucharistiques)
Tête de chérubin décorant le piédestal droit du retable
Le devant d’autel

Les autels latéraux

Autel latéral nord : la Sainte Famille
Autel latéral sud : Saint Martin

A remarquer également dans l’église : deux traces de litre funéraire dans la nef et un rageur à l’extrémité de chaque poutre de la nef.

Souvent effacée par le temps, ou bien recouverte de couches successives de badigeon, la litre funéraire évoque le souvenir des seigneurs du lieu. Lors des funérailles d’un seigneur, on peignait sur le pourtour des murs de l’église une litre, une bande noire sur laquelle le peintre appliquait les armoiries seigneuriales. Le droit de litre faisant partie des prérogatives seigneuriales sera supprimé à la Révolution française.

Trace de litre funéraire (photo Christian Bosshard)

Les rageurs

Qu’est-ce qu’un rageur?

La voûte en merrain et les rageurs au bout des entraits
Détail : un des rageurs (Photo Christian Bosshard)

Deux statuettes en pierre polychrome sont exposées de chaque côté de la porte d’entrée. L’une est un St Martin coupant son manteau et l’autre est une Trinité (le Père, le Fils et le St Esprit représenté par une colombe).

Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre

Trinité ou Trône de Gloire

Commentaires fermés

search previous next tag category expand menu location phone mail time cart zoom edit close