Saint-Désir, église Saint-Laurent-de-la-Pommeraye

Coordonnées GPS 49.158320,0.186561

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Situer la Pommeraye par rapport à Lisieux (Carte Géoportail)
Arriver à l’église (carte établie par l’Association )
Saint Laurent de la Pommeraye, côté sud (photo François Léonard)

Façade occidentale, avec son porche aux lecturés (XVIIe siècle) et sa fenêtre ogivale (XVIe siècle)

Saint-Laurent, splendide à la tombée du jour (photo François Léonard)

L’ église est consacrée à Saint Laurent, c’est une ancienne « vicairie perpétuelle » (Arcisse de Caumont), située sur le territoire de la commune de Saint-Désir. L’église est implantée sur la colline au Nord du bourg en direction de la mer et elle est entourée de son cimetière.

C’est une église romane précoce, remaniée à différentes périodes, notamment aux XIIe, XVIe et XVIIIe siècles. Les maçonneries de la nef sont en grande partie d’origine, avec le petit appareillage en épi, ou arête de poisson (opus spicatum), ce qui est la signature romane de l’édifice. Le chœur a été rallongé au XVIIIe siècle pour la construction d’une sacristie.

L’Association « Les amis de l’église de la Pommeraye »

Cette Association est en place depuis 2016. Président : Dominique de la Brière – Vice président : François Léonard – Trésorier : Philippe Certain Secrétaire : Pierre Blin –

Activités : Une fois par an, organisation d’un repas champêtre avec messe – concert – participation aux journées du patrimoine – portes ouvertes – suivi et entretien de l’église – mise en place de panneaux signalétiques à l’extérieur de l’église et de panneaux explicatifs à l’intérieur – travaux divers – Eclairage nocturne qui fonction tous les jours de l’année.
L’Association travaille de concert avec la fondation du patrimoine, elle communique avec la presse locale, est enregistrée sur l’opération « petit patrimoine » de TF1… Les projets : manifestations, expositions, aménagements divers, recherche de documents, communications en relations avec ses membres et les institutions.

Bilan 2019 de l’Association. Voir ici l’article de Ouest France, de février 2020

Contacter l’Association : lapommeraye.eglise@orange.fr

Voir ici la brochure en pdf éditée par l’Association


Que dire de plus qui ne soit déjà évoqué dans la brochure de présentation?

Alors, convoquons Arcisse de Caumont, qui est sensible au charme du site. Il s’intéresse surtout à l’architecture et comme à l’accoutumée, les éléments datés du XVIIIe siècle ne l’intéressent guère : c’est un homme du XIXe siècle, historien du Moyen-Âge et archéologue, pour qui les réalisations du siècle précédent, le XVIIIe siècle, ne présentent pas d’intérêt. Il n’en va pas de même pour nous!

« La grande mare pleine de roseaux qui se trouve devant le portail, les arbres serrés qui l’environnent et la cachent, les chemins défoncés qui y conduisent, les lichens de ses murs, prédisposent l’esprit à la rêverie.
L’ensemble de la construction est de l’époque romane, et peut-être, à cause de cette disposition d’esprit toute particulière dont je viens de parler, je serais porté à lui attribuer une antiquité très reculée. Les murs sont en blocage grossier: ceux du midi restent mieux caractérisés, les mortiers très blancs se trouvent mélangés de parcelles de charbon, et les moellons sont en général poreux, quelques-uns teintés de rose ou de brun, ce qui leur donne un aspect de terre cuite de pierre calcinée par le feu. Ils sortent des carrières du pays, qui toutes fournissent le calcaire oolithique ».
Les deux fenêtres centrales de la nef, petites et cintrées, doivent avoir une origine romane, malgré les retouches qui les ont défigurées. Les autres ouvertures sont la plupart mo­dernes, quelques-unes du XVI, siècle. Le portail tout entier, avec sa fenêtre ogivale, et les parties attenantes des deux murs latéraux, appartiennent aussi à cette dernière époque.

Fenêtre du XVIIIe siècle, et trace de fenêtre du XIIe siècle

la nef, XIIe siècle, et le choeur, agrandi au XVIIIe siècle (photo François Léonard)
La poutre de gloire, avec le Christe, la Vierge Marie, et saint Jean (XVIIIe siècle)
Le choeur, XVIIIe siècle, avec le superbe maitre-autel époque Régence et son retable, les torchères de charité et les stalles (photo Christian Bosshard)
Tableau du retable : la Déploration

Le tabernacle
Détail des boiseries XVIIIe siècle du maitre autel

Très belle feuille d’acanthe sculptée, avec une polychromie bien conservée

La feuille d’acanthe est un symbole de persévérance, de triomphe sur les épreuves de la vie et de la mort. Elle est le symbole de l’amour éternel, l’élévation de notre âme vers le divin. Plus sa feuille se déploie et s’ouvre, plus les épreuves seront vaincues et transformées en gloire. Ici, elle est très épanouie!

Quelques indications générales sur les couleurs

Elles sont aussi importantes que le décor.

Vert – espoir et apaisement, beauté de la nature, création de Dieu, paix et clémence de Dieu, immortalité. Mais aussi liberté donnée à l’homme avant la faute, ce qui peut entraîner la perdition, la putréfaction. Les symboles sont ambivalents. C’est à chacun de méditer leur interprétation.

Blanc – (ou argent) innocence, pureté, virginité, joie et vie, grâce, paix, perfection, sainteté, lumière

Rouge – amour, passion, feu dévorant de la vertu, sang du sacrifice accepté pour Dieu, force, Rédemption. Par ce sang, il est à la fois un symbole de vie et de mort

Violet – (ou pourpre)  royauté,  majesté, mais aussi pénitence, attente de la conversion

Or  – monde spirituel,  la vertu,

Bleu – la fidélité, le recueillement devant Dieu et la contemplation, couleur des cieux, associée à Marie

Jaune  – le rayonnement, la joie spirituelle

Orange  – la jeunesse, le dynamisme

Brun  – la terre, la création, la fertilité mais aussi péché et stérilité

Noir – l’ascétisme et l’humilité (mais aussi mort, errance spirituelle)

Les couleurs sont aussi la signification spirituelle du temps liturgique 

Pour les ornements, chasubles etc. de la messe, les couleurs peuvent être changées 4 fois en fonction des fêtes ou de la période de l’année liturgique. Violet pour l’Avent ou le deuil, rouge pour le Vendredi Saint ou les fêtes des apôtres, des martyrs, vert pour le temps ordinaire car l’Eglise grandit par la sève venue de Dieu, blanc pour le temps de Noël ou Pâques, ou pour le baptême.

Boiseries XVIIIe siècle du maitre-autel (détail)
Vierge à l’enfant (XVe siècle?)

Saint Laurent, patron de l’église (XVe siècle)

La chaire à prêcher, époque Henri IV

La chaire à prêcher en chêne est un remarquable travail de menuiserie et de tournerie de la fin du XVIe siècle ou du tout début du XVIIe siècle. Selon Arcisse de Caumont, c’est une des plus anciennes qui se puisse trouver.

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